Le gouvernement des Seychelles a récemment décidé d’introduire une taxe dédiée à la durabilité environnementale du tourisme, entrée en vigueur le 1er août. Cette initiative vise à préserver l’environnement délicat de l’archipel tout en soutenant son secteur touristique en plein essor. Avec un système de taxation différencié en fonction de la taille des établissements, cette mesure entend promouvoir une responsabilité collective parmi les touristes et les acteurs du tourisme, illustrant ainsi l’engagement des Seychelles pour un avenir plus durable.
Le gouvernement des Seychelles a récemment pris une initiative significative en introduisant une taxe sur la durabilité environnementale du tourisme, entrée en vigueur le 1er août. Cette mesure vise à préserver le patrimoine naturel de l’archipel tout en soutenant son secteur touristique, essentiel à son économie. En instaurant un système de taxation basé sur la taille des établissements d’accueil, les Seychelles entendent inciter à une responsabilité collective envers l’environnement.
Un système de taxation à trois niveaux
Lors d’une annonce faite par le vice-président Ahmed Afif, un système à trois niveaux a été mis en place pour la nouvelle taxe. Cette approche a été conçue pour garantir une contribution équitable de l’ensemble des acteurs touristiques. Les établissements seront tenus de collecter la taxe auprès des visiteurs, qui variera en fonction de leur taille :
- Pour les petites structures (1 à 24 chambres) : la taxe sera de 25 SCR (environ 2 €) par personne et par nuit ;
- Pour les établissements moyens (25 à 50 chambres) : la taxe s’élèvera à 75 SCR (environ 5 €) par personne et par nuit ;
- Pour les grandes structures (plus de 51 chambres) : la taxe atteindra 100 SCR (environ 6 €) par personne et par nuit.
Un effort pour la préservation de l’environnement
Cette initiative de taxe environnementale a pour ambition de créer un sensus de responsabilité collective chez les touristes afin de les impliquer davantage dans la préservation de la nature exceptionnelle des Seychelles. En agissant ainsi, le pays aspire à se positionner comme un modèle dans la lutte contre la dégradation environnementale et à promouvoir un tourisme qui soit davantage durable. La réglementation d’accompagnement a été publiée au Journal officiel le 28 juillet dernier.
Mesures complémentaires du gouvernement
Au-delà de l’introduction de la taxe sur la durabilité environnementale du tourisme, plusieurs autres mesures ont été prises lors d’une réunion du Cabinet dirigée par Wavel Ramkalawan le 5 juillet. Parmi les décisions adoptées figure l’adhésion des Seychelles à la Convention de Kyoto révisée, qui vise à simplifier et harmoniser les procédures douanières. Cette convention internationale propose un ensemble de procédures douanières visant à faciliter le commerce tout en assurant un contrôle efficace par les douanes.
Il a également été question de la mise en œuvre d’une carte d’identité électronique et d’une signature numérique aux Seychelles, une avancée qui promet de moderniser les services administratifs dans le pays.
Contrastes avec d’autres destinations touristiques
Parallèlement à cette initiative seychelloise, il est intéressant de noter la démarche inverse choisie par Abu Dhabi, qui a récemment supprimé sa taxe de 10 % sur le tourisme pour les organisateurs d’événements. Cette décision vise à stimuler l’environnement des investissements dans l’émirat et à favoriser l’organisation d’événements. Toutefois, il est désormais obligatoire pour ces organisateurs d’obtenir une licence pour leurs événements, permettant ainsi un contrôle renforcé par les autorités locales.
Le tourisme durable, une nécessité pour l’avenir des Seychelles
La mise en place de cette taxe environnementale par le gouvernement seychellois souligne l’importance cruciale de l’environnement pour le développement durable de l’industrie touristique. En effet, l’archipel, constitué de 115 îles, doit préserver la beauté de ses paysages et la diversité de sa faune et de sa flore pour continuer d’attirer les visiteurs. Le secteur du tourisme représente environ 65 % du PIB des Seychelles, ce qui rend les efforts visant à assurer la durabilité de ce secteur fondamental pour l’avenir de l’archipel.
Comparaison des taxes sur la durabilité environnementale du tourisme aux Seychelles
Type d’établissement | Montant de la taxe (SCR) |
---|---|
Petites structures (1 à 24 chambres) | 25 SCR (2 €) par personne et par nuit |
Établissements moyens (25 à 50 chambres) | 75 SCR (5 €) par personne et par nuit |
Grands hébergements (plus de 51 chambres) | 100 SCR (6 €) par personne et par nuit |
Objectif de la taxe | Préserver l’environnement et promouvoir un tourisme durable |
Responsabilité | Impliquer les visiteurs dans la protection de l’environnement |
Application | Entrée en vigueur le 1er août |